Page:Barrucand - Avec le Feu, 1900.djvu/81

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et violemment, sans phrases, sans explications, quitter le spectacle odieux en faisant claquer les portes.

— Est-il beau ? dit Mariette en lui souriant de toutes ses dents, la gorge tendue vers lui dans une ligne onduleuse qu’accentuait sa jupe tortillée.

— Tiens-toi, ma fille, dit Brandal toujours rigoriste.

Meyrargues estimait que la bourgeoisie à base d’individualisme et de libéralisme hypocrite épuisait sa formule dirigeante.

— Impuissante, disait-il, à tirer d’elle-même une aristocratie, et condamnée à pressurer le peuple tout en le flattant, elle s’éteindra dans une digestion sans gloire ; elle mourra en radotant du Voltaire sans pouvoir coordonner ses éléments égoïstes émancipés par la corruption.

On en vint à parler de Cornélius Herz et d’Arton l’introuvable. Meyrargues les citait à l’appui de-sa thèse et montrait l’importance sociale de leur action dissolvante.

— Sans avoir l’anarchisme ou le socialisme