Page:Barrucand - Avec le Feu, 1900.djvu/82

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en vue, ils ont attaqué l’ordre actuel dans ses assises, en ébranlant la confiance publique. Grâce à eux, la France a douté de tout, et même de la vertu de ses dirigeants. Encore aujourd’hui ils peuvent faire tout sauter.

— Ils ne parleront pas.

— Ils parleront trop tard : on ne les croira plus.

— Le pétard du scandale fera long feu.

— Quand le souffle de la trahison passa sur les faces parlementaires et craquela leur vernis, si, à la place d’un nigaud emphatique comme Delahaye, un pâle et formidable Robespierre, un flegmatique Saint-Just aux ongles rentrés, si quelqu’un enfin s’était levé, dénonçant les coupables, réclamant l’épuration… des lois de salut public…

— Et des proscriptions…

— C’était, je vous jure, la Révolution qui recommençait.

— Ces révolutions-là ne nous intéressent pas, dit Brandal, elles ne font que déplacer l’axe gouvernemental.

— Chansons ! Vos théories ne sont que de la balbutie. D’où viendrait la Révolution que