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Page:Barrucand - La vie véritable du citoyen Jean Rossignol.djvu/326

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le citoyen Hazard avait été nommé à cette place par le conseil exécutif ; il était malade et n’avait pu s’y rendre de suite ; l’armée de Brest était désorganisée par la marche qu’avait faite Canclaux sur Nantes contre les Brigands : ces derniers avaient passé la Loire et se disposaient à attaquer Rennes, je communiquai au représentant Pocholle l’embarras où je me trouvais ; je lui exposai l’impossibilité qu’il y avait de se charger seul de l’exécution du travail ; Pocholle le sentit comme moi et m’autorisa à garder la destitution du général Vergnes, en m’engageant à le surveiller de prés.

Quelques jours après, il se tint, à Rennes, un conseil de guerre : les généraux de l’armée de l’Ouest et ceux de Bretagne y assistant. Dans ce conseil fut déterminée la direction des colonnes et le lendemain les chefs des divisions et des brigades recevaient l’ordre de marche qu’ils devaient suivre.

Les colonnes étaient en route quand je reçus deux nouvelles destitutions, celle du citoyen Nouvion, chef de l’état-major du général Biron, et celle de Westermann ; ces deux généraux marchaient à la tête de leurs colonnes, qui déja étaient aux prises avec l’ennemi.

Les représentants du peuple arrivèrent ; je leur