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Page:Barrucand - La vie véritable du citoyen Jean Rossignol.djvu/327

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fis part de ces destitutions ; ils crurent devoir en suspendre l’exécution et comme ils marchaient souvent eux-mêmes à la tête des diverses colonnes, je leur remis les destitutions ; ils s’en chargèrent.

L’arrêté du conseil de guerre tenu à Rennes fut envoyé au Comité de Salut public et au ministre de la Guerre par un courrier extraordinaire.

Le ministre me répondit que l’on approuvait les mesures prises, mais qu’on avait vu avec étonnement le procès-verbal revêtu de trois signatures d’hommes qui avaient perdu la confiance des bons citoyens, et que je serais responsable des evénements que cela pourrait occasionner.

Sur l’instant, je communiquai cette lettre aux représentants Bourbotte, Prieur de la Marne et Turreau ; ils me dirent qu’ils prenaient sur eux la responsabilité encourue ; quatre jours après, ils m’ordonnèrent de faire passer leurs destitutions aux généraux Vergnes et Nouvion, ce qui fut exécuté ; quant à celle de Westermann, ils crurent ne devoir la lui remettre que longtemps après. Ce retard ne peut être imputé qu’aux représentants du peuple à qui je devais obéir. Du reste, les armées étaient triomphantes ; les généraux à qui leur destitution donnait nécessaire-