nous parcourions et dévastions les habitations.
Pendant que tout ceci se tramait à l’Île-de-France, quelques habitants des Seychelles nous dirent : « Si vous nous en croyez, vous achèterez un navire pour vous reconduire en Europe. Si vous n’avez pas les fonds nécessaires, nous vous les avancerons sur le cautionnement de ceux d’entre vous qui ont de la fortune en France. » Ils exigèrent que les mis en surveillance nommassent des commissaires pour se concerter avec eux. Parmi les commissaires qui furent nommés se trouvait le général Rossignol ; il vivait retiré à Praslin, petite île du nord-ouest de Mahé, sur l’habitation du citoyen Sausse, et venait très rarement à Mahé. On lui écrivit d’y venir pour accélérer l’exécution du projet. Rossignol crut devoir se rendre où on l’appelait, et ces mêmes habitants lui en ont fait un crime.
Après diverses propositions, l’assemblée arrêta que les habitants achèteraient sous le nom du citoyen Van Heck, l’un de nous, un navire que le citoyen Planot achevait de construire et le payeraient six mille piastres ; que nous en fournirions mille comptant et que les habitants fourniraient le surplus à titre d’avance ; que le citoyen Van Heck (propriétaire) souscrirait une lettre de