change de la valeur de ce qu’il en coûterait aux habitants ; que le citoyen Emmanuel Gonneau laisserait son habitation et ses noirs en otage et partirait avec nous en Europe, afin d’y toucher le montant de la lettre de change et de ramener le navire qui serait la récompense de ses peines.
L’agent municipal Mondon convoqua une seconde assemblée pour aviser aux moyens de subvenir aux dépenses de l’armement et du départ du navire acheté à Planot. On y arrêta d’établir sur tous les habitants une taxe de trois piastres par tête de noir, laquelle devait être payée avant le vingt mars suivant, le bâtiment devant, disait-on, partir aux premiers jours d’avril.
On invita le commandement, on le somma d’assister à cette assemblée et de donner les commissions et permis nécessaires, mais il refusa l’un et l’autre. Alors le capitaine Sausse prit l’engagement de conduire le bâtiment jusqu’à Mozambique seulement, où on pourrait, disait-il, le faire naturaliser portugais, et trouver un capitaine qui se chargerait de le conduire de là en Europe.
Cependant notre ennemi, l’ingénieur Malavois, était toujours à l’Île-de-France, où il continuait sa campagne de calomnies pour attirer sur nous toutes les vengeances. Dans le même temps, le