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Lundi, 12 février.

Un confrère, dans une de ses dernières chroniques du samedi, reproche à quelques habitués des salons, certaines fautes dont ils se seraient rendus coupables envers leurs hôtes.

Ce sont de graves accusations, que le confrère porte contre certains membres de son sexe et tellement sérieuses, qu’elles ne doivent heureusement se produire que par exception.

On en causait, l’autre jour, devant quelques maîtresses de maison bien en vue, dans notre ville, qui favorisent chaque année, les plaisirs du carnaval, et, l’une d’elles, prenant la parole, dit :

— Si je n’ai pas à déplorer des manquements de cette nature, il y en a d’autres qui, pour être plus légers, n’en sont pas moins des ennuis sérieux.

C’est ainsi que j’appris, à ma grande stupéfaction, je dois l’avouer, que, beaucoup d’invités ne prenaient pas même la peine de répondre aux lettres d’invitation qui leur étaient adressées.

Il nous semblait que ceci fut élémentaire, et, que le code de la politesse le moins rigoureux, exigeât en pareil cas une réponse aimable.

Parfois, aussi, on transmet un acquiescement la veille, que dis-je ? le jour même de la réunion, sans avoir l’air de se douter que les commandes, l’organisation entière de la fête, dépendent du nombre de personnes qui acceptent.

Que penser, maintenant, quand l’invitation est pour un dîner, un euchre-party, ou toute autre fête où l’on doit, de toute nécessité, être fixé d’avance sur la quantité des convives ?

C’est pousser bien loin l’oubli des convenances et du savoir-vivre.

Il arrive encore que, tout en prenant la peine de