Page:Barry - Chroniques du lundi, 1900.djvu/198

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permettrai de reproduire ici, parce qu’elle attire l’attention sur un point malheureusement trop négligé chez nous.

« Je me suis souvent demandé, écrit ce monsieur, pourquoi la jeunesse canadienne-française ne jouait pas le tennis, la base-ball, le jeu de crosse et tant d’autres de ce genre ? Le lawn-tennis étant surtout un amusement auquel les dames peuvent prendre part aussi bien que les messieurs, — et il y a tant de magnifiques endroits dans la partie Est de notre ville où l’on puisse le jouer tout à son aise — que l’on devrait former plusieurs clubs d’amusements parmi les jeunes Canadiens-français. Il n’est certainement pas de distraction plus agréable et plus saine que cet exercice en plein air et que l’on appelle tennis.

« Je conseillerais donc fortement aux jeunes gens de former dès maintenant des clubs de 30 à 40 membres, et de louer un terrain vacant, afin d’être prêts à commencer à jouer aussitôt que la neige serait disparue. Avant la fin de la saison, ces clubs connaîtraient déjà assez bien les règles du jeu pour livrer entre eux des joutes amicales, lesquelles contribuent toujours à exciter beaucoup d’ardeur et d’émulation.

« Ces exercices hygiéniques, pratiqués ainsi dans l’air pur et libre du dehors, sont d’un immense bienfait aux jeunes gens. Ils font de nous des hommes et des femmes meilleurs. »

Voilà une idée qui mérite considération, et comme tout ce qui est pratique, il faut qu’elle nous vienne de la part d’un anglais.

Cela ne vous a-t-il jamais frappé, que nos compatriotes de langue anglaise ont, sur le rapport du sens pratique, plus d’un avantage sur nous ?

La gymnastique, la callisthénie, et tous les autres exercices physiques occupent une place importante dans leur éducation.