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Page:Barsalou - Ryno.pdf/100

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un terrible hasard, se fit aimer d’elle avec passion et la quitta pour épouser une fille très-riche et très-laide qu’il avait rencontrée je ne sais où. — Ce premier début dans la vie frappa douloureusement la pauvre enfant qui adorait l’infidèle, malgré son indignité. — Mais quoiqu’elle fût restée pure, le monde fut injuste et mauvais pour elle : au lieu de la plaindre, on la blâma, et Hélène, qui craignait pour sa jeune sœur le rejaillissement de cet éclat immérité, s’empressa d’accepter l’offre que lui fit un homme honorable de la couvrir de son nom. — Elle prit au sérieux sa position, et malgré les ennuis de l’esprit étroit et du caractère difficile de son mari, jamais on ne put reprocher à la courageuse jeune femme, la moindre coquetterie ni le moindre écart dans la route sévère qu’elle avait