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choisie. Pour l’âme un peu romanesque d’Hélène, la tâche était rude, mais elle fut constamment à sa hauteur, et ce qui est plus rare, ce fut l’indulgence, la tendresse qu’elle montra, malgré sa vertu éprouvée, pour les fautes et les défaillances de sa sœur.

Fulvie, sans être aussi belle qu’Hélène, avait peut-être plus qu’elle l’éclat et le brillant de la beauté ; comme sans être plus intelligente, elle avait plus d’esprit et d’entrain dans l’humeur. Elle possédait une grande apparence, l’air noble et fier, la démarche d’une reine, des mains splendides, un corps de déesse, et de beaux yeux bleus, doux, timides, voilés, qui formaient avec l’ardeur sanguine des lèvres un piquant contraste. Sa beauté changeait d’aspect et de nuance, suivant sa parure ou son hu-