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Page:Barsalou - Ryno.pdf/102

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meur… Si Fulvie relevait hardiment ses épais cheveux bruns aux fauves reflets, si elle jetait sur sa robe blanche, une sorte de vêtement fantasque d’un rouge éclatant, vous eussiez salué en elle une de ces antiques courtisanes que la Grèce adorait. Mais si elle abaissait sur son front ses bandeaux ondés, si elle les nouait avec négligence sur son cou rond, comme celui d’une statue, si une robe simple sculptait sa taille légère, si ses beaux yeux se tournaient vers vous avec leur grâce étonnée, c’était une vierge que nulle passion n’avait effleurée. Fulvie savait sa double puissance et en rendait l’attrait d’autant plus dangereux.

Comme nous l’avons dit, ces deux nuances existaient au moral comme au physique, et cela avait été une des grandes causes qui amenaient entre elle et Ryno les plus ter-