il nous est nécessaire de vivre dans une atmosphère paisible qui nous maintienne et nous assigne des limites et soit en quelque sorte comme le rivage où viennent échouer nos plaintes éternelles et nos rêves renaissants. La famille avec ses mille liens, ses devoirs réciproques et journaliers, est une excellente digue, et si nous murmurons souvent contre elle dans nos mauvais jours, encore devons-nous lui reconnaître une influence saine et fortifiante. Il faut un pivot autour duquel nous puissions nous agiter sans doute, mais qui nous ramène à un centre immuable. — C’est pourquoi j’applaudis à notre nouvelle situation, malgré l’amertume des premiers jours.
Il n’est si faible lien qui ne soit difficile à rompre, a-t-on dit. Quels efforts n’avons-nous pas dû faire ! Quelle volonté n’avons-
