Page:Barsalou - Ryno.pdf/29

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d’une façon salutaire, et dont vous aimez les secousses profondes. Là où vous planez, je me traîne péniblement, et ce qui donne à votre corps une énergie nouvelle, enlève au mien son repos. Je ne peux pas dire que j’ai marché à vos côtés, Ryno ; mais vous m’avez emportée dans votre tourbillon, malgré ma résistance… Mon âme eût sans doute aimé ces luttes, ces voyages, ces imprudences, ces défis, ces colères, ces tendresses emportées, mais la chair brisée demandait bientôt grâce à son hôtesse fougueuse. — Alors c’étaient des reproches et des impatiences, des défaillances que vous attribuiez faussement à l’inertie de mon cœur. — Ce qu’il vous a fallu de patience, de soin et de courage pour m’attendre ou pour m’atteindre, lorsque, dans un de ces accès que connaissent seuls les poltrons révoltés, je vous dépassais fiè-