Page:Barsalou - Ryno.pdf/37

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sur le ciel bleu ses silhouettes hardies. Une petite rivière traversait à fleur de terre et avec des allures rapides les vertes prairies, faisait ici tourner un moulin, puis allait se perdre en murmurant sur un lit de cailloux blancs comme le lait, au milieu de roseaux, de peupliers, de saules, puis reparaissait grossie par le tribut des ruisseaux voisins, jusqu’à ce qu’un pli de la colline la dérobât complétement aux yeux. L’aspect de ce paysage était doux, la solitude en était sévère, car la maison de Fulvie qui le dominait était la seule, avec quelques chaumières, qui montrât que ce beau pays n’était pas complétement inhabité.

Fulvie se plaisait dans ce vieux débris d’un antique château. Elle avait passé là les plus belles années de sa vie, quoiqu’elle y eût beaucoup souffert et beaucoup pleuré ;