Page:Barsalou - Ryno.pdf/46

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ment lui faire payer sa défense opiniâtre, et si le triomphateur gardait sa conquête, il rêvait déjà sans doute de nouveaux lauriers.

Ryno ne tarda pas à vouloir jouir de sa victoire et commença son œuvre de ven geance en affectant une froideur et une indifférence qui étonnèrent et chagrinèrent sa maîtresse ; et comme elle demandait la cause de ce changement soudain, le despote lui déclara d’une voix étouffée par la joie de l’orgueil vengé, que l’absence qui avait attendri son âme avait glacé la sienne, que son amour était mort, tué par ses longues luttes et par quatre années de possession, que ses cheveux n’avaient plus la nuance qu’il préférait, que ces yeux étaient d’une couleur trop pâle, et que les lignes de son visage manquaient de netteté… qu’il avait rencontré au Bois une femme