Page:Barsalou - Ryno.pdf/54

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pleurait de joie de la revoir, que tout cela se fut jeté à son cou, l’eut couverte de ces gros baisers dévorants d’une si chaude tendresse, alors, ma foi, son cœur déborda tout à fait. La fille de la civilisation oublia son rôle d’héroïne, elle détacha de son front sa factice couronne de fausse poésie, elle sauta de joie avec les enfants, embrassa sa sœur à l’étouffer, pleura de bonnes et vraies larmes avec sa vieille mère et fut pendant le souper ravissante de joie et d’entrain. — Elle renaissait au milieu de ses chers aimés, et elle comprit combien étaient vaines ses résolutions d’isolement et d’éternelles douleurs. Jamais Fulvie n’avait été si jeune, si gaie, si vivace, si heureuse de vivre, et le soir, ce fut dans un élan sincère qu’elle remercia Dieu de lui avoir donné tant de bonheur. Son sommeil fut