Page:Barsalou - Ryno.pdf/53

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arriva au Colombier, malgré elle, elle se sentait déjà mieux ; l’air pur de la campagne qui lui fouettait vivement le visage, fit remonter à ses joues un sang vermeil. — Le voyage lui avait donné de l’appétit ; elle n’osait se l’avouer, mais la vue de ces mets simples qu’elle aimait lorsqu’elle était enfant, la décida tout à fait à manger de grand cœur un dîner délicieux. — Une heure après, elle avait visité son ancienne volière, ses poules favorites, son jardin et ses grands bois. Elle ne pouvait se lasser de courir comme une folle dans les sentiers ombragés, de cueillir d’énormes bouquets qu’elle embrassait à pleines lèvres dans la joie sainte de son retour. Et lorsque, vers le soir, une antique voiture eut déposé sur les marches brisées du perron, une sœur jeune et aimée, trois beaux enfants, une vieille grand’mère qui