Page:Barsalou - Ryno.pdf/64

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

femme, dont la santé délicate demandait des brises plus douces que les vents du mois d’avril. — Fulvie dit adieu à Ryno avec des frémissements de joie intérieure : cette ombre implacable allait donc disparaître !… elle allait pouvoir respirer, sans que l’air lui jetât sans cesse à la face ce nom, comme une menace à son repos et à son bonheur. — Elle lui promit de lui écrire, d’aller le voir, de faire un journal de sa vie, de se distraire, de soigner sa santé… Elle promit, dans le délire de sa liberté reconquise, tout ce que Ryno demanda ; il n’était plus son amant, mais il en conservait encore la despotique sollicitude.

Ryno parti, Fulvie se montra partout : au Bois, aux courses, aux concerts, aux théâtres. Elle ne pensait pas revenir au Colombier de l’été. La vie de Paris l’avait reprise