Aller au contenu

Page:Barsalou - Ryno.pdf/91

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vieille mère qui me réclame, mon mari qui se plaint du dîner, la chose la plus futile, me rappelle brusquement à la vie réelle. — La secousse est profonde et la chute est rude, en descendant de ce rêve, fruit d’une imagination encore trop vive, les jeux de mes enfants m’agacent et mon mari me paraît insupportable. — Mais, peu à peu, tout reprend sa couleur accoutumée : les images fantastiques disparaissent, mon cœur se calme et je redeviens cette rustique Hélène dont tu envies parfois les modestes désirs… Oh ! mon enfant, que la vie est lourde, et qu’il m’est nécessaire de songer que Dieu nous en réserve une meilleure que celle-ci !

Viens, Fulvie, la campagne est belle, les champs de blé sont beaux et balancent au soleil leurs gerbes d’or ; la rivière court gaiement sous la fraîcheur des saules, comme