Page:Barthélemy-Saint-Hilaire - Métaphysique d’Aristote, tome 1, 1879.djvu/165

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de tous ces phénomènes admirables ; et à côté d’eux, au-dessus d’eux, d’étudier l’homme dans sa nature intellectuelle et morale et dans sa destinée, l’homme, c’est-à- dire l’être que nous sommes, accessible à notre observation mieux que tout ce qui nous entoure et n’est pas nous ? Bien plus, c’est l’esprit de l’homme qui fait la science, à tous les degrés. En réunissant les Matériaux que la réalité lui fournit, il y ajoute beaucoup du sien ; et, quelquefois même, il y met à peu près tout, comme dans les Mathématiques. Les sciences spéciales n’ont point à s’occuper de cette part immuable que l’homme apporte dans chacune d’elles, en les cultivant. Mais, il faut qu’il y ait une science qui s’en occupe ; et c’est la philosophie, ou la science générale, qui se charge de ce soin, au grand avantage de toutes les autres sciences, moins vastes qu’elle.

Ainsi, l’objet de la philosophie étant l’universalité des choses, cet objet peut se décomposer en trois autres : l’homme d’abord, le monde ensuite, et la méthode que l’intelligence humaine doit employer à sa propre