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Page:Barthélemy-Saint-Hilaire - Métaphysique d’Aristote, tome 1, 1879.djvu/173

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implacables elles plus longues de toutes les guerres. La Grèce, quoiqu’elle n’eût pas de livres saints, a connu la Guerre Sacrée. les annales de l’Europe moderne, il dansn’est pas un seul siècle qui se soit écoulé sans conflits religieux-. La Réforme a nécessité une guerre de Trente ans, dont notre Occident n’a pas perdu la mémoire. La Chrétienté a lutté, depuis six ou sept siècles, contre le Mahométisme ; et les passions ne se sont refroidies, ni de part, ni d’autre. Par lassitude, on conclut des trêves ; mais on n’a jamais vu, entre les deux cultes, la concorde et la paix ; dans tous les deux, cependant, les principes essentiels sont identiques.

Ce sont là des faits et des considérations que la science doit se remettre sans cesse sous les yeux, quand elle croit devoir détourner le genre humain de la Métaphysique et de la Religion. Jusqu’ici, le genre humain n’a guère prêté l’oreille à cette invitation ; et, pas plus que la philosophie, il ne prend au sérieux ces charitables avis. La science n’hésite pas, de son côté, à condamner cet entêtement de l’ignorance, et elle en appelle