Page:Barthélemy-Saint-Hilaire - Métaphysique d’Aristote, tome 1, 1879.djvu/19

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ces ruines d’un Parthénon philosophique, nous pourrons recueillir quelques grandes et complètes théories, destinées à compter toujours parmi celles qui honorent le plus l’esprit humain, et qui lui apportent le plus de lumière.

Les innombrables questions que la philosophie soulève n’apparaissent pas toutes à la fois sur la scène de la pensée ; toutes ne sont pas faites pour y demeurer définitivement. Les époques les plus fécondes n’en font naître que quelques-unes. Mais les questions que le génie découvre, et qu’il consacre, ne meurent pas ; elles entrent pour toujours dans le domaine commun, et dans l’héritage que se transmettent les générations, les unes après les autres. Quand une fois ces questions ont été discernées et mises dans leur jour, elles ne peuvent plus périr ni tomber dans l’oubli ; elles regardent également tous les siècles et tous les peuples, qui ont assez d’intelligence pour s’en préoccuper.

La Métaphysique d’Aristote peut nous offrir un certain nombre de ces graves problèmes, qui se posent encore pour nous, et qui,