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Page:Barthélemy-Saint-Hilaire - Métaphysique d’Aristote, tome 1, 1879.djvu/208

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la science. Puis, s’adressant directement aux premiers principes, la science générale a plus de précision scientifique. Par suite, elle étudie les causes ; et par là, elle s’attache à ce qui peut être le mieux su, puisqu’on ne croit savoir une chose que quand on en connaît la cause. Enfin, la science générale recherche et donne le pourquoi des choses, ce qui est le vrai but de toute recherche scientifique (19). Sous des formes un peu différentes, n’est-ce pas ce que nous disons nous-mêmes ? Et ne pouvons-nous pas joindre Aristote à Leibniz, à Spinoza, à Descartes ?

Oui, la Métaphysique est une science, ne craignons pas de le redire, puisqu’on l’accusera bien souvent encore de n’en être pas une. Il faut même oser la proclamer la plus scientifique de toutes les sciences, à cause de sa méthode, qui est absolument générale, à cause de son objet, qui est si nettement délimité, à cause des questions qu’elle traite, et qui embrassent toutes les questions possibles, attendu qu’il n’y en a pas en dehors de l’homme, du monde, et de Dieu.