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Page:Barthélemy-Saint-Hilaire - Métaphysique d’Aristote, tome 1, 1879.djvu/260

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a des solutions ; il ne laisse ignorer à l’homme rien de ce qui peut l’intéresser sur sa nature, sur son origine, sur sa destinée, sur ses espérances, et sur Dieu. Que ces solutions soient définitives et indiscutables, il n’y a que les fidèles qui puissent le croire. Mais la philosophie se manquerait à elle-même, si elle ne les étudiait pas, et si elle n’en tenait pas le plus grand compte. C’est l’inspiration qui les a dictées ; l’inspiration est loin d’être infaillible, puisque la raison elle-même ne l’est pas ; mais quand la spontanéité des esprits a de tels précédents, et quand elle a porté de tels fruits, elle est digne de l’examen le plus approfondi, qui peut devenir un enseignement fécond. C’est la Judée, la Grèce et Rome que le Christianisme résume et continue ; c’est toute la civilisation moderne qu’il concentre et qu’il représente, en attendant qu’il la fasse régner sur la face entière du globe que nous habitons.

Le philosophe serait bien imprudent de ne pas le consulter aussi attentivement, au moins, qu’il consulte le passé philosophique.