Page:Barthélemy-Saint-Hilaire - Métaphysique d’Aristote, tome 1, 1879.djvu/70

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des choses qu’elles ne sont des nombres.

Après avoir essayé de prouver que Platon a inutilement, et sans motif, multiplié les êtres, qu’il n’a pas démontré l’existence des Idées, qu’il s’est mépris en définissant des êtres différents, en place des choses sensibles, qu’il n’a pas énuméré les Idées avec assez de soin, qu’il ne les a pas assez circonscrites, qu’il a eu tort d’en faire les éléments matériels des choses, erreur renouvelée des Nombres pythagoriciens, Aristote poursuit cette critique, amère plus souvent que juste ; et il attaque la forme même sous laquelle Platon a cru pouvoir présenter sa théorie. Qu’entend-on par la participation des choses aux Idées ? La Participation est-elle autre chose que l’Imitation Pythagoricienne ? Qu’est-ce que ces exemplaires sur lesquels les choses doivent se modeler ? Ces exemplaires prétendus, ne deviennent-ils pas parfois des copies ? Si l’espèce est exemplaire des individus, n’est-elle pas la copie du genre ? L’exemplaire ne devra-t-il pas se répéter deux ou trois fois pour le même être ? Et ainsi, un homme quelconque n’aura-t-il pas besoin des