Page:Barthe - Similia similibus ou la guerre au Canada, 1916.djvu/106

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heure, en Europe, en Amérique, partout où nos ennemis sont vulnérables. Le Canada, leur plus belle colonie, était naturellement l’un des premiers points de mire de nos canons. Au moment où je vous parle, nos super-dreadnoughts enfin supérieurs à ce que la marine anglaise avait de mieux, nos centaines de sous-marins géants, nos terribles zeppelins, attaquent les côtes anglaises ; nos immenses armées de terre, jointes à celles de l’Autriche, foncent sur Petersbourg et sur Paris.

Puis, avec un grand geste :

— L’Allemagne veut sa place au soleil, et elle l’aura ! C’était hier le grand jour, le dies iræ qu’elle attendait impatiemment depuis plus d’un demi-siècle. Ses rivaux, adroitement endormis dans une fausse sécurité par nos plus rusés diplomates, ne peuvent parer notre botte cette fois. Le coup de tonnerre de nos déclarations de guerre — pure formalité du reste ! — a dû éclater juste en même temps, sinon même après nos coups de canon.

— Mais, fit observer quelqu’un de l’autre côté de la table, pour arriver à Paris comme vous