On ferait un gros volume s’il fallait tout raconter : non seulement les tueries, les incendies, les pillages, mais les sacrilèges sataniques, les actes d’immoralité sans nombre, les hontes sans nom semées sur le passage de ces brutes déchaînées ; là-dessus, il n’y a qu’une chose à faire : jeter le voile.
Bornons-nous, pour compléter cette sinistre nomenclature, à deux ou trois autres faits saillants relevés à l’enquête.
Dans une des églises profanées par les vandales, la porte d’acier du tabernacle avait été trouée de balles. Quand une religieuse l’ouvrit, elle trouva le ciboire perforé.[1]
Le curé T…, arrêté avec le maire de sa paroisse, à qui l’un de ses confrères demandait pourquoi on l’emmenait, répondit : « J’ai fait des signes. » Après lui avoir donné un peu de pain, l’abbé charitable se retira ; mais à peine avait-il fait une trentaine de pas qu’il entendait
- ↑ Sœur Julie, à Gerbéviller, 29 août 1914. (Rapport de la commission française.)