Page:Barthe - Similia similibus ou la guerre au Canada, 1916.djvu/212

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Si les fameux plans détaillés de la cité de Québec que le Service d’intelligence secrète s’était procurés avec tant de peine n’eussent pas été littéralement superficiels, l’état-major aurait su qu’à une certaine profondeur au-dessous du niveau de certaines rues, non pas dans les faubourgs excentriques, mais au cœur même du quartier des affaires, il existe encore sous certains immeubles des voûtes en solide maçonnerie comme on savait les faire il y a un siècle ou deux, structures souterraines, à plafond cintré, souvent assez spacieuses et toujours remarquablement sèches, pas trop hantées par les rats et adroitement aérées.

C’est dans une de ces cachettes que nous retrouvons enfin deux vieilles connaissances sur lesquelles, nous le craignons, le lecteur commençait à avoir de sérieuses inquiétudes, car il y a déjà un certain temps que nous n’en avons parlé : Oreste Belmont et Pylade Smythe.

Ils n’ont pas l’air heureux. Le ton de leur conversation du moment est celui de la mauvaise humeur, et pour cause.

Depuis deux ou trois jours, c’est-à-dire depuis