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ÉPILOGUE
TÉTRONAL


Sous les feux encore ardents de la fin d’une torride relevée de juillet, la campagne semblait accablée de sommeil. Comme la fenaison était finie depuis près d’une semaine, les gens de ferme n’avaient plus à vrai dire qu’à regarder mûrir les avoines et les blés.

À cette heure intermédiaire de la journée, après le retour des enfants de l’école et avant que les ménagères eussent à quitter leur silencieuse couture pour préparer le souper de famille, chacun, vu l’extrême chaleur, s’était blotti dans son coin d’ombre pour s’éponger et pioncer à l’aise.

Dans les prés, les vaches grasses, bien repues, attendaient en ruminant, paresseusement vautrées dans l’herbe sous les bouquets d’arbres le long des clôtures, l’heure de la traite du soir. Rien ne semblait bouger ; le silence n’était guère rompu que par le bourdonnement des mouches