Page:Barzaz Breiz, huitième édition.djvu/158

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
64
CHANTS POPULAIRES DE LA BRETAGNE.

Vous n’irez point, s’il tient à moi ; vous avez pleuré en rêvant.
— Ma bonne petite mère, si vous m’aimez, vous me laisserez aller à la fête.
— En allant à la fête vous chanterez ; en revenant vous pleurerez. —


II



Il a équipé son poulain rouge ; il l’a ferré d’acier poli ;
Il l’a bridé, et lui a jeté sur le dos une housse légère ;
Et il lui a attaché au cou un anneau, et un ruban à la queue ;
Et il est monté sur son dos, et est arrivé à la fête nouvelle.
Comme il arrivait au champ de fête, les cornes sonnaient ;
La foule était pressée, et tous les chevaux bondissaient.
— Celui qui aura franchi la grande barrière du champ de fête au galop,
En un bond vif, franc et parfait, aura pour épouse la fille du roi. —
À ces mots, son jeune poulain rouge hennit fortement,
Bondit et s’emporta, et souffla du feu par les naseaux ;