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APPENDICE
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COMPLAINTE DE LA DAME DE NIZON


— DIALECTE DE CORNOUAILLE —




Il n’y a pas longtemps, par une froide matinée de janvier, s’arrêtaient à ma porte deux pauvres paysannes des montagnes ; c’étaient de ces filles de l’Arèz qui vont tous les ans quêter au loin du chanvre qu’elles emportent chez elles pour le filer, au coin du feu, pendant les longues veillées d’hiver. Debout, devant chaque maison, leur baguette blanche à la main et leur besace en toile sur l’épaule, elles annoncent leur arrivée par des complaintes, seules fleurs dont elles puissent orner le seuil qui les reçoit en cette dure saison. Aucune n’ignore que parmi leurs chants de bienvenue, ceux-là me plaisent entre tous qui gardent le parfum du passé ; et cependant elles chantaient une complainte nouvelle. Mais les couplets, — elles le voyaient bien, — tombaient comme des larmes sur mon cœur.


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Hélas! hélas! elle est morte la dame du Plessix-Nizon ! Je vois comme un nuage noir qui cache entièrement le soleil.

— notre bonne petite mère, quand vous n’êtes plus, qui apaisera notre faim ? Qui nous donnera des vêtements et des remèdes ? Qui guérira nos plaies ?





KLEMVAN ITRON NIZON — I ES KERN E — AUaz! allaz! maro itron i — llormammik paour, pa n’emocli mui, Mauer ar Geukiz-a-Mzon! Piou dorro pelloc’ii lion naon-ni? Me wel evel ar c’iioummoulclu Pion roi d’e-omp dillad ha louzou? A guz ann heol a bep lu. I Tiou bareo hor gouUou?