Page:Barzaz Breiz 4e edition 1846 vol 1.djvu/366

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On le verrait surtout par la forme rhthmique de sa pièce, forme identique à celle de l’original, et dont les vers pourraient se diviser, de même, en distiques formant un sens complet, et se chanter sur l’air breton. Je vais plus loin ( et ceci me porte à croire que notre version est bien publiée dans son dialecte naturel ) Marie a très-probablement traduit d’après le dialecte de Léon, car c’est le seul où rossignol se soit toujours écrit et prononcé éostik ; en Cornouaille, en Tréguier et en Vannes, on a constamment écrit estik ou est. Un critique breton, M. Hippolyte Lucas, dans un compte rendu bienveillant de ce recueil, a dit, en parlant du Rossignol : « Cette ballade charmante mériterait d’être rajeunie par un de nos poètes. » Nous regrettons qu’il ne l’ait pas traduite lui-même ; le sujet est tout à fait digne de son gracieux talent.