Page:Barzaz Breiz 4e edition 1846 vol 2.djvu/234

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS.


Cette admirable résignation chrétienne, le paysan breton la porte partout au fond de son cœur ; elle se montre dans toutes les circonstances de sa vie. Sa chaumière est-elle la proie des flammes ? il la regarde brûler ; il ne pleure point, il n’éclate point en cris, il ne maudit personne ; il incline la tête, et dit tristement comme Job : « Que la volonté de Dieu soit faite ! » Puis, quand il ne reste plus de sa cabane que les quatres murs, il va mendier de porte en porte, en chantant lui-même son malheur, quelque argent pour la rebâtir. Cette résignation le suit jusqu’au lit de mort ; il quitte sans regret une vie misérable qu’il a prise en patience pour mériter le ciel.