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II
LA CEINTURE.
II.
J’ai vu dans une prairie une jeune cavale joyeuse.
Elle ne songeait qu’à bien, qu’à s’ébattre dans la prairie,
Qu’à paître l’herbe verte et qu’à s’abreuver au ruisseau.
Mais par le chemin a passé un jeune cavalier si beau !
Si beau, si bien fait et si vif ! les habits brillants d’or et d’argent.
Et la cavale, en le voyant, est restée immobile d’étonnement ;
Et elle s’est approchée doucement, et elle a allongé le cou à la barrière ;
Et le cavalier l’a caressée, et il a approché sa tête de la sienne ;
Et puis après il l’a baisée, et elle en a été bien aise ;
Et puis après il l’a bridée, et puis après il l’a sanglée.
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