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NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS.


Dans quelques cantons de Cornouaille, si une jeune fille agrée le jeune homme qui lui fait la cour, elle lui offre une branche de bouleau ; si elle le refuse, un rameau de coudrier. Le même usage existe en Galles[1].

Autrefois le coudrier était le symbole de la défaite par l’épée[2].

Le jour de la noce, à minuit, on déshabille la mariée devant tout le monde et on la couche ; son mari se place auprès d’elle ; on leur sert une soupe au lait, des noix et des gâteaux, et quelquefois on remplit le lit nuptial de petits enfants, doux anges qui doivent voiler leurs amours.

Pendant celle chaste et naïve cérémonie, biniou et bombardes jouent l’air de la soupe au lait, dont les jeunes gens et les jeunes filles chantent les paroles ; elles n’ont rien de remarquable, et sont d’ailleurs en partie citées dans une ballade qu’on a pu lire plus haut[3].

  1. Owen, Welsh Dict, t. I, p. 153.
  2. V. t, I de ce recueil, p. 25 et 82. Son nom (kolvez) signifie arbre de la perte, (de kol, perte, corrompu en kel chez les Bretons) et de gwez arbre, en construction wez ou vez.
  3. T. I, p. 393.