Page:Bascoul - Des bouveries.djvu/14

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économiques en même temps qu’imperméables. On leur donne une très forte pente afin que la pluie puisse s’égoutter facilement et pour empêcher un trop long séjour de la neige ; les couches supérieures seraient vite altérées si on ne prenait cette précaution.

Les tuiles et les ardoises sont préférables à tout ce qui précède, et recouvrent presque exclusivement les étables de nos contrées. On leur reproche bien de laisser passer le froid en hiver et la chaleur en été ; mais avec peu de soins, on remédie à cet inconvénient que compensent largement les conditions de durée et de solidité.

Les étables, d’ailleurs, sont situées le plus souvent sous l’habitation du fermier, sous le fenil ou tout autre magasin, et par conséquent à l’abri des avantages et des inconvénients des toits bien ou mal construits. Un simple plancher les sépare alors des étages supérieurs, plus rarement un plafond ou une voute établit la délimitation.

Le plafonnage est ce qui convient le mieux et on doit regretter que son prix en restreigne l’emploi ; je ne citerai que pour mémoire les voûtes en pierre, travail hors de proportion avec le genre de construction qui m’occupe ; de plus, très chaudes en hiver, elles sont froides en été pour les animaux qui, comme le bœuf, ont besoin d’une température à peu près constante.

Plus communs que les plafonds et les voûtes, les planchers, tels qu’ils existent communément, ont de nombreux inconvénients. Séparent-ils l’habitation du fermier des étables ? ils sont préjudiciables aux personnes attachées à l’exploitation comme aux animaux ; en effet, ces planchers, ordinairement très mal exécutés, présentent des fentes, des espaces vides, parfois même il est laissé tout exprès une ouverture pour faire passer les balayures. À leur faveur,