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la poussière, les ordures du ménage tombent directement dans l’étable, dans les crèches, les râteliers, salissent les aliments et dégoûtent les animaux de leur nourriture ; en outre la peau, soumise à leur contact irritant, devient le siège de maladies d’autant plus graves que la cause qui les a produites agit en permanence. D’un autre côté, l’étage supérieur n’a pas moins à souffrir des inconvénients d’un plancher construit avec autant de négligence. Les émanations malsaines de l’étable y trouvent une route facile et deviennent pour les personnes une cause active d’insalubrité.

Si c’est le fenil qui est placé au dessus de la bouverie, les planchers reçoivent bien moins de soins encore ; on en voit qui ne sont constitués que par des perches de rebut placées çà et là sur les poutres, laissant entre elles de grands interstices que bouchent les fourrages. On comprend tout ce qu’a de défectueux une pareille disposition, elle expose le foin à des émanations qui l’altèrent et le déprécient, et elle permet aux graines de se mélanger avec le fumier, et plus tard d’infester les champs où on le transportera.

Lors même que l’exécution ne laisse rien à désirer, les planchers ont le désavantage d’être peu faciles à nettoyer en même temps que perméables à l’humidité, et de pouvoir servir de réceptacle aux virus qui s’y conservent parfois très longtemps.

Le propriétaire intelligent doit, pour parer aux inconvénients signalés, établir des planchers unis et rendus imperméables, soit par un carrelage ou tout autre moyen moins coûteux, ou planchéier d’après le procédé économique décrit par M. Joigneaux dans la Feuille du Cultivateur.

« Vous prenez, dit l’auteur, des perches ou des rondins d’un petit diamètre, afin de ne pas surcharger inutilement