Page:Bascoul - Des bouveries.djvu/18

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placent une certaine masse de l’atmosphère intérieure ; mais leur action n’est que momentanée, irrégulière. Trop vive et trop brusque quand on ouvre, elle est nulle et tout-à-fait impossible lorsqu’elles sont closes, et il y aurait de graves inconvénients, de nature très différente, à les laisser ouvertes. Il faut donc d’autres baies pour faciliter l’entrée graduelle de l’air extérieur, de là l’utilité des fenêtres.

Les fenêtres font défaut dans le plus grand nombre des étables, ou bien en nombre insuffisant, trop étroites, basses ou mal disposées, elles sont plus nuisibles qu’utiles et ne laissent passer convenablement ni l’air ni la lumière. Au lieu de les multiplier, on s’attache à en restreindre le nombre et les dimensions, et si tant de bouveries sont malsaines, c’est dans cette fâcheuse disposition qu’il faut en rechercher la cause.

Dans la majorité des cas, les fenêtres se trouvent du côté opposé à la porte ; il serait à désirer que chaque mur en eût sa part, ce qui permettrait, jusqu’à un certain point, de parer aux inconvénients de l’orientation parfois difficile à bien établir dans la pratique, et on pourrait ainsi, presque à volonté, se garantir du chaud ou du froid. De plus, lorsqu’on distribue ces ouvertures, il faut tenir compte des abris qui se trouvent quelquefois autour de l’étable. Est-elle derrière un mur qui arrête les vents septentrionaux, ou sur un terrain en pente exposé au Sud ? les fenêtres tournées au Midi donnent trop de chaleur et sont presque toujours nuisibles. Le contraire aurait lieu si l’exposition était au Nord.

La place déterminée, il reste à fixer la hauteur à laquelle on doit les établir, les dimensions et la forme qui leur conviennent. Il faut les placer assez haut pour que l’air et la lumière n’arrivent pas directement sur les animaux ; les yeux