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cord avec la théorie ; au fond, il n’en est rien, une simple explication suffira pour le faire comprendre. L’air chaud et humide prédispose au tempérament lymphatique ; sous son influence, les animaux deviennent mous, leur corps se gorge de liquides et les tissus sont flasques. Étant dans un milieu où la température est presque en harmonie avec celle du corps, les pertes de chaleur sont nulles, et par suite les produits carbonés de la digestion, au lieu d’être brûlés pour fournir une chaleur qui n’est pas dépensée, se déposent dans ces tissus mous, aptes à les recevoir, sous forme de graisse. Mais il n’en est pas moins vrai que l’engraissement est une maladie qui conduirait à la mort si elle ne se terminait à la boucherie ; car, sous l’influence des causes qui poussent à l’engrais, les fonctions de l’économie ne sont plus balancées les unes par les autres ; l’oxygène manquant, le sang s’appauvrit, l’anémie suit de près, et le trépas finirait par arriver si l’abattoir ne le devançait. Il en est de même pour les vaches laitières, chez lesquelles les éléments absorbés, au lieu de se déposer dans les tissus sous forme de graisse, se convertissent en lait, vu que cette fonction domine toutes les autres. Du reste, leur vie est en général courte, et elles succombent au bout de peu de temps épuisées, disent les étrangers à la science, phthisiques, ajoutent ceux qui se rendent compte du fait.

Enfin, si en vue d’augmenter ses qualités on laisse s’accumuler le fumier dans l’étable, l’aération n’en devra être que plus active, puisque l’air contenu tend à être altéré à la fois par les exhalaisons du corps et les émanations des résidus de la digestion.


Intérieur de la Bouverie.


L’intérieur de toute habitation peut être divisé en deux parties : une réservée aux animaux, l’autre affectée au ser-