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guïté des étables par l’aération ou, ce qui revient au même, d’établir des ouvertures en nombre suffisant pour le renouvellement de l’air.

Mais l’intensité de ce renouvellement doit varier avec la nourriture, la destination des animaux et avec la disposition du local. Les bœufs nourris avec des fourrages secs, riches en carbonne, en hydrogène, emploient pour brûler ces principes de plus fortes quantités d’oxygène que ceux dont le régime consiste en des substances aqueuses, herbes ou racines, où ces corps sont en plus faible proportion en même temps que moins condensés. Les carnivores qui consomment beaucoup de corps gras usent plus d’air, c’est-à-dire d’oxygène que les herbivores. L’aération doit donc être en rapport avec les aliments.

La destination et les produits qu’on attend des animaux, influent aussi sur la quantité d’air à donner. Le bœuf de travail exige une aération complète, car ce n’est qu’en respirant un air pur que ses muscles peuvent se développer et acquérir la force dont ils ont besoin. Un même milieu est réclamé par les élèves, afin de leur donner une constitution forte et résistante, et de favoriser en eux le développement des masses charnues, sans lesquelles ils ne seraient plus tard de bons animaux de travail ou de boucherie.

La pratique démontre tous les jours, que l’engraissement est plus rapide et la production du lait augmentée dans une étable un peu chaude et humide, et où l’aération est peu intense. Mais s’il est avantageux pour ces animaux que l’air de leurs étables contienne plus d’humidité que celui du dehors et peut-être un peu moins d’oxygène, il ne doit jamais renfermer des corps fétides ni un excès trop considérable d’azote ou d’acide carbonique,

En ce point l’observation semble, tout d’abord, en désac-