Page:Bascoul - Des bouveries.djvu/43

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niveau du sol extérieur pourraient être facilement exhaussées, toutes enfin devraient être mieux aérées.

Mais il est un abus dont les conséquences sont désastreuses et qu’il faut à tout prix faire disparaître. De savants hygiénistes se sont élevés contre lui, je m’inscris après eux, sans oser espérer que ma jeune voix soit mieux entendue ; je veux parler du séjour prolongé des fumiers dans l’intérieur des bouveries. La principale objection que soulève cette pratique, est que le fumier n’acquiert toutes ses qualités fertilisantes qu’autant qu’il reste longtemps sous les pieds des animaux en contact avec le purin. Sans doute ; mais aussi combien de maladies causées par les émanations qui s’en dégagent en permanence !… Pourquoi ne pas concilier les préceptes de l’hygiène avec les besoins de l’agriculture, en construisant sous des hangars spéciaux des fosses où le fumier déposé tous les trois ou quatre jours achèverait de fermenter sans porter à la santé des animaux de si préjudiciables atteintes ?….

Je voudrais, enfin, que l’agriculteur veillât avec plus de soin au maintien de la propreté. J’admets que les lavages ont le grave défaut d’introduire dans les bouveries un excès d’humidité ; mais on peut facilement obvier à cet inconvénient en ne les pratiquant que pendant l’absence des animaux, alors que le séchage aura pu être opéré avant leur rentrée à l’étable.

Ces quelques règles, dont l’observation coûte si peu, auraient l’immense avantage de diminuer le nombre et la gravité de tant de maladies qui, en s’abattant sur les fermes, entraînent inévitablement de grandes pertes sinon la ruine.

H. B.