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JOURNAL

Mercredi 25 février. mòdėles, chez Léonie, je fais connaissance de presque toute l’honorable fainille Baudouin. C’est du Zola tout Tout en courant après les pur, du Zola de Nana ; du reste, c’est ce nom-là que je donne à Léonie. Un mélange de narveté… et de perversion étonnant.

Pour le moment, elle ne pose pas. quand je ne savais pas ce que je faisais, ce n’est pas honnête de poser, je suis dans un magasin de robes, cela ne m’amuse pas, allez, mais IL le veut.— Mon ami, car je suis avec un Monsieur. Et sa seur me raconte qu’elle en est toquée, surtout depuis qu’il la bat.

Je posais Qui ça ?

Dimanche 29 février. tableau, il en est très content et en a parlé à Tony, qui est très… très occupé, mais qui viendra avec plaisir quand je le ferai appeler. Julian est venu voir mon Mercredi 3 mars. Maintenant, il faudra que je ne

sorte plus le soir, pour pouvoir être levée sans fatigue et travailler dès huit heures. Il ne me reste que seize jours. Vendredi 12 mars.

Julian est venu voir, mon tableau ; il. trouve la table en peluche, le livre et les fleurs très bien. Le reste viendra, le tout a de l’allure, c’est crâne, presque brutal —èn un mot ; moi, qui pleurais ce matin, je rentre à six heures du soir consolée et confiante… et je tröuve maman tout en larines, avec deux dépêches, la première de mon père. Si maman part demain, Dina paptira avec mamán ; il ne me reste que sept jours, je ne trouverai jamais de modèle : maintenant, en trouverais-je un demain,