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DE MARIE BASHKIRTSEFF.

doute on lear en demande plus qu’à moi, mais aussi on pouvait leur dire l’équivalent dans un autre

genre… C’est donc vrai et je ne….. je ne veux rien dire je n’aurais qu’à me porter malheur… mais je me recommande à Dieu. J’ai si peur !… Cela m’a valu dans l’après-midi une ruade à la troisième personne. L’Espagnole, —— bonne fille d’ailleurs, la plus complaisante du monde, avec la rage de la peinture dans la tête, ne voyant pas très juste pourtant, doncl’Espagnole, parlant d’une Hollandaise quelconque, dit que lorsqu’on arrivait dans un atelier, on étonnait toujours en faisant de rapides progrès ; que ce peu, qui est beaucoup pour ceux qui ne savent rien, s’acquérait vite, que ce n’est que lorsqu’on savait quelque chose, qu’on avait le plus à apprendre. Avec ça qu’il n’y a pas deux ou trois commençantes en ce moment ! Est-ce qu’elles progressent comme moi ? Samedi 13 octobre. —— Résumons et terminons nos succès.

Eh bien, mademoiselle ? s’écria Julian en se croisant les bras devant moi. J’eus même comme peur et lui demandai en rougissant ce qu’il y avait.

— Mais c’est magnifique : vous travaillez le samedi jusqu’au soir quand tout le monde fait un peu relâche ! Et oui ! monsieur, je n’ai rien à faire, il faut bien que je fasse quelque chose. C’est beau. Vous savez que M. Robert-Fleury n’a pas été du tout mécontent de vous ? Oui, il me l’a dit.

Ge pauvre Robert-Fleury, il est encore un peu souffrant.

— M. B. I

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