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Page:Bashkirtseff - Journal, 1890, tome 2.pdf/334

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DE MARIE BASHKIRTSEFF.

DE MARIE BAŞHKIRTSEFF. 329

sont accourus et se sont groupés tout autour, sur les degrésnaturels de la montagne ; je vous laisse à cela faisait bien, et cette curiosité est toute sympathique, tandis que les gens qui m’entouraient l’autre jour dans la rue m’agaçaient profondément. Les Espagnols ne font rien ; ce qui fait que, au lieu de venir voir et de passer, il y en a un tas qui restent derrière vous, deux ou trois heures. Et notez que j’ai travaillé dans une rue déserte, au diable au vert, et il y a beaucoup de peintres ici.

penser si Grenade est aussi artistique et pittoresque que Séville est bourgeoise, bien qu’elle possède une école célèbre. Toutes les rues de Grenade, presque toutes, sont ravissantes pour un peintre.

On est ébloui et tiraillé dans tous les sens. On peut s’arrêter au hasard et faire ce qu’on trouve devant soi ; et ce sera un tableau. Je veux revenir ici en août, septembre et moitié octobre prochains.

Lundi 31 octobre.-Je suis heureuse que le froid me. chasse, sans cela je ne partirais pas et il faut rentrer. Voilà cinq mois que je n’ai vu Tony et il faut songer à louer un atelier, à faire mon Saion sans me presser et à faire tout ce que je puis. La première année, ce n’était rien. L’année dernière, vous savez le peu de temps, etc., etc. Sans compter que le sujet n’était pas de moi… Mais cette année, je crois tenir quelque chose d’intéressant. Je

voudrais faire le bric-à-brac de Lorenzo, qui a un escalier au fond et une lumière éclatante, avec une femme raccommodant les tapis sur cette sorte d’estrade ; Bur le devant, une autre femme accroupie nettoie des X. B. — II.

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