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DE MARIE BASHKIRTSEFF.

ĐE MARIE BASHKIRTSEFF. 345

Vendredi 13 janvier. superbes et le salon présentait un coup d’eil charmant, une quantité de jolies femmes ; trio, la marquise de Reverseaux, fille de Janvier de La Motte, Mmo Thouvenel et Mme de Joly. La comtesse de Kessler, presque toutes belles du reste… et, somme toute, comme dit Tony, qui n’est pas plus venu que Julian, des invités convenables. Mme G. était ravie et a fini par danser et valser, parole d’honneur, avec le Les deux Coquelin ont été | d’abord, le ravissant comte Plater.

Il-y a eu diner d’abord. Puis, comme artiste, le frère de Bastien-Lepage encore absent. Le frère, c’est toujours ça ; et jeudi, nous allons chez le vrai. Et Georges Bertrand… L’année dernière, il a fait un admirable, un émouvant tableau intitulé le Drapeau ; je l’ai apprécié dans ma chronique et il m’a envoyé quelques mots très aimables. Je lui ai envoyé une invitation de la part de « Pauline Orell ». C’est Pollak qui me le présente. C’est amusant, il me fait de grands compliments, car bien que je les eusse cachées, Dina a montré certaines études à qui de droit. Carrier-Belleuse fondait sous mes yeux, et en me regardant, vers la fin, il était tout ramolli et sentimental, en insistant sur la cruauté de la devise : Gloriæ Cupido.

Voilà un garçon capable de devenir très amoureux ; il l’est peut-être déjà ; mais ça passera, il voit bien que Gloriæ Cupido

On a soupé à trois heures. Gabriel à ma droite, ilrestait encore près de soixante personnes. Nini était charmante, jolie, des épaules magnifiques, une très belle robe, ainsi que Dina, maman et ma tante. J’ai porté une robe faite par Doucet et moi, de compagnie, la reproduction presque fidèle de la Cruche cassée, de Greuze. Des cheet rien d’autre.

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