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JOURNAL

médaillé. Et comme nous rencontrons T. RobertFleury, je lui demande devant des deuxièmes médailles, ce qu’il me dirait si je lui apportais des tableaux faits comme cela.

— Et d’abord j’espère que vous vous garderez bien de faire de la peinture pareille, me répondit-il sérieu8ement. —

Et la deuxième médaille alors ? — Eh bien ! mais c’est un garçon qui expose depuis très longtemps, et alors… vous comprenez. Quel amas de médincrités ! Comme c’est attristant ! Les médailles ne sont même pas atroces, ce sont pour la plupart des choses platement médiocres ou mauvaises. JLe reste… En somme cette année est très mauvaise.

Samedi 7 juin. On se prépare à la solennité de ce soir en sileuce.

Voici ma robe. En mousseline de soie blanche ; le corsage formé de deux draperies croisées, est noué sur les épaules par les bouts de ces mêmes draperies. La manche est courte et formée également d’un bout de mousseline nouée. Une très large ceinture de satin blanc à bouts flottants derrière. La jupe est faite d’une draperie de gaucbe à droite qui tombe jusqu’aux pieds. Derrière, il y

l’un tombant droit jusqu’à terre, l’autre plus court. Rien les cheveux. Des souliers blancs unis. L’ensembl : deux lés de mousseline double froncés, dar

est ravissant. Il faut avec cela une coiffure à la Psychć. Je crois que la robe est excessivement gracieuse. La draperie du devant est un rêve. C’est si simple et si délicat que je devrais bien être jolie. Maman aura unc robe de damas noir couverte de jais, une traîne très longue et des diamants.