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DE MARIE BASHKIRTSEFF.

Tullus Hostilius, des rites sacrés de Numa, des luttes des tribuns et des consuls ? La grande histoire de Duruy qui parait par livraisons est un trésor.

Quand j’aurai fini Tite-Live, je lirai l’histoire de France de Michelet et puis, je lirai les Grecs que je ne connais que par oui-dire et par citations d’autres livres, et puis… Mes livres sont dans des caisses et il faudra prendre un logement un peu plus définitif que celui-ci pour déballer. Je connais Aristophane, Plutarque, Hérodote, un peu Xénophon, et c’est je crois tout. Epictète encore, mais ce n’est vraiment pas assez. Et puis Homère, je le connais très bien, un petit peu aussi Platon. Vendredi 27 septembre.— On discute partout et souvent sur les torts des hommes et des femmes ; on s’exténue à prouver que c’est l’un ou l’autre qui est le plus coupable. Faut-il donc que je m’en méle pour éclairer les pauvres citoyens de la terre ? L’homme, ayant en quelque sorte l’initiative d’à peu près tout, doit être regardé comme le plus coupable, sans être pour cela plus méchant que la femme qui, étant en quelque sorte un être passif, échappe à une certaine responsabilité, sans être pour cela meilleure que l’homme.

Samedi 28 septembre. — Robert-Fleury a encore été content de moi et m’a demandé si j’ai fait de la peinture. Non,

Monsieur.