Page:Basset - Contes arabes, 1883.djvu/189

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Qaïsar en cet endroit, puis le roi lui demanda :

« Qui est ce jeune homme qui t’accompagne ? »

« Sire, répondit l’eunuque, c’est le fils d’une nourrice qui nous appartenait. Nous l’avons laissé petit, et, lorsque je l’ai retrouvé aujourd’hui57, sa mère m’a dit : Prends-le avec toi, et j’en ai fait mon compagnon afin qu’il soit pour toi un serviteur fidèle et intelligent. »

Ensuite le roi se remit en route avec toute sa troupe, y compris l’eunuque et Mélik-Châh, faisant des questions sur Behiéwân et sa conduite envers ses sujets : « Par ma tête, seigneur, dit le confident de la reine, son peuple a beaucoup à souffrir de lui, et personne, grand ou petit, ne désire être vu par lui. »

Le roi entra chez Châh-Khatoun et lui dit : « J’ai à t’annoncer une bonne nouvelle, l’arrivée de ton eunuque, » puis il raconta ce qui était arrivé à ce dernier et parla du jeune homme qui l’accompagnait. En entendant ce discours, la princesse perdit la tête et faillit pousser un cri, mais elle revint à elle. Son mari lui demanda : « Qui t’inspire autant