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d’un talisman, non d’un cœur de huppe, et Farekzâd est réuni à sa mère et au roi d’Abyssinie.

Ce récit est le 6e (7e journée) dans les versions persanes : il comprend les nuits 448-450 de la traduction de Gauthier, et 474-484 de l’édition de Habicht. C’est la première histoire de l’Eilf Tage (Melekschah und Schah Kadun) et la dixième de tous les textes arabes : Knœs, Habicht et le ms. du British Museum.

52. Behléwân est la transcription arabe du mot persan Pehlévân, qui signifiait primitivement héros, et qui n’a plus aujourd’hui que le sens d’athlète, lutteur.

53. Châh khatoun, princesse, du persan Châh, roi, et du turk khatoun, dame. Ce dernier est devenu à Constantinople cadine.

54. La lune est très fréquemment employée chez les poètes orientaux pour désigner la beauté : une princesse des Mille et une Nuits (Histoire d’Aladin) porte le nom arabe de Bedr-Oul-boudour (la pleine lune des pleines lunes) ; un roi, celui de Qamar Ez-zemân «  « (la lune de l’époque) ; le fils d’un vizir, celui de » « Bedr-Ed-din » « (la pleine lune de la religion). Les rhétoriques persanes appellent cette figure » « ighrâb »  » (étrangeté). Ainsi, dans ce vers de Saadi.

« Je n’ai jamais vu de lune avec des boucles frisées, je n’ai jamais vu de cyprès (taille fine) vêtu d’une tunique (si ce n’est toi). »

Un autre poète persan, El Mokhtâri, a dit de même :

« Ce serait une lune, si la lune avait la taille d’un cyprès ; ce serait un cyprès, si le cyprès avait un sein de lune. »

Enfin, un descendant de Khosrou Anouchirvân (Chosroès le Grand), le poète Medj Ed din Hamgar a employé la même métaphore :