— Cent réaux ?
— Mouak.
Ils recommencèrent.
— Que Dieu t’en fasse profiter ! (marché conclu), dit le berger.
Il rentra à la maison et dit à sa mère :
— J’ai vendu le troupeau.
— À qui ?
— À un hibou.
— As-tu jamais vu les gens vendre à des hiboux ?
— Je le lui ai vendu. C’est fait.
— T’a-t-il payé ?
— Je suis convenu avec lui de quinze jours.
Quand le délai fut passé, il retourna à cette maison et rencontra le hibou qui lui dit :
— Mouak.
— As-tu apporté l’argent ?
— Mouak.
— Donne-le.
Alors il lui lança une pierre. Le hibou s’envola. Le jeune homme le suivit jusqu’à son trou : il y entra et trouva une marmite pleine de réaux. Il en prit cent pour prix des moutons et s’en revint à la maison.
— Le hibou m’a payé, dit-il à sa mère.
— Où cela ?
— Dans sa demeure.